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la vrai musique
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16 septembre 2006

la harpe

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Deux Sources

 
Les représentations les plus anciennes de la harpe, comme celle trouvée à Ur (Sumer), il y a plus de 2600 ans, nous montrent déjà les deux aspects qui structureront toute son histoire : son ancienneté et sa sophistication.

L'un des instruments les plus anciens

La harpe partage avec la flûte la caractéristique de posséder un principe acoustique d'une telle généralité qu'on peut le retrouver jusqu'à des époques très lointaines dans un grand nombre de cultures.
La démarche qui est à l'origine de la création de la harpe est cependant fondamentalement différente de celle qui est à la base de l'invention d'autres instruments d'ancienneté comparable. En effet, si la construction d'une flûte, par exemple, n'exige dans sa version la plus simple, qu'un tuyau creux dans lequel on souffle (os, roseau...), la harpe impose une construction intellectuelle supplémentaire d'une grande sophistication : le tempérament. L'élaboration préalable d'une échelle de sons est en effet indispensable à la conception d'un instrument polyphonique.



Complexité

C'est précisément de la notion de tempérament et d'échelle de sons que provient la complexité de la facture d'une harpe moderne. En effet, à moins de monter sur l'instrument une corde par son productible, ce qui rend son jeu plus difficile, une harpe est dans un certain mode, ou tonalité qui coïncide avec le tempérament employé par la musique jouée. Pour pouvoir passer d'une tonalité ou d'un mode à un autre (autrement dit moduler), de nombreux facteurs d'instruments ont progressivement muni la harpe d'un mécanisme dont la forme définitive est due à Erard.

Cinq dates jalonnent son histoire récente, et marquent des avancées techniques aux implications considérables pour son répertoire.

La possibilité du mouvement chromatique est généralement attribuée à un facteur suisse inconnu, vers 1660. A cette époque, l'instrument possèdait un crochet actionné à la main, qui permettant de raccourcir la longueur de la corde pour produire le demi-ton supérieur d'une note donnée.
C'est en 1710 que Hochbrücker eut l'idée de munir la harpe d'un système de 5, puis 7 pédales pour actionner ce mécanisme en libérant, de cette façon, les mains de l'instrumentiste.

Ce n'est qu'un siècle plus tard que le grand facteur d'instrument Erard conçut le "double-mouvement", qui permet aujourd'hui, avec une seule pédale, d'adopter 3 positions différentes sur la même corde : le bémol, le bécarre et le dièse. Ce système, plus fiable que la harpe de Hochbrücker, permet en outre une enharmonie acoustiquement précise, ce dont le piano est incapable.

Si le système de pédale est adéquat pour de la musique modulant peu, de sorte que l'instrumentiste reste souvent dans la même position de pédale, il devient malaisé dans le cas de musique très chromatique, voire atonale.

C'est dans ce cadre que la maison Pleyel construit en 1894, à la demande d'un professeur du Conservatoire, une harpe totalement chromatique à cordes croisées. Les cordes, noires et blanches comme les touches d'un piano se croisant en leur milieu.

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